Marguerite Duras: uma das principais vozes femininas da literatura

Je suis tombée sur cette interview de Marguerite Duras, il y a quelques jours. Je me souviens très bien de ces mots:

« L’écrit ça arrive comme le vent, c’est nu, c’est de l’encre, c’est l’écrit, et ça passe comme rien d’autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie. » 

Quelle femme ! Quelle visionnaire ! Je n’ai pas pu m’empêcher d’aller chercher dans ma bibliothèque un livre phare de mon adolescence : Barrage contre le Pacifique. Ce livre a traversé avec moi l’Atlantique et les années. Il m’accompagne depuis mes quatorze ans et me tient compagnie quand l’inspiration manque.

Je le feuilletais avec nostalgie, assise sur les marches de l’escalier, quand un soupir heureux me fit lever les yeux : accroché sur le mur d’en face se trouvait la superbe affiche en noir et blanc d’Hiroshima mon amour, un très beau film d’Alain Resnais dont les dialogues sont signés Marguerite Duras. C’était décidé, il fallait que je vous parle de cette admirable artiste.

Marguerite Duras

Marguerite Duras est française, mais elle passa son enfance et adolescence au Vietnam dans le delta du Mékong. À cette époque, le Vietnam faisait partie de l’Indochine française. Comme la plupart des colonies, les peuples de ces pays souffrirent une domination étrangère basée sur leur exploitation. Marguerite Duras fut témoin de ces inégalités et c’est sans doute de là qu’elle tient son fort caractère contestataire et engagé.

Après son BAC elle s’installe en France pour faire ses études et se lance dans l’écriture. Littérature, Théâtre, Cinéma… Marguerite Duras excelle dans bien des domaines, tout en restant socialement engagée notamment pour l’indépendance de l’Algérie dans les années soixante. Elle nous quittera en 1996 en laissant derrière elle une œuvre forte et sincère qui ne prend pas d’une ride.

La Pléiade

J’espère un jour pouvoir acheter les quatre tomes de la Pléiade qui réunissent son œuvre complète. Il faut que je vous parle un peu de la Pléiade ! Les amoureux des livres en rêvent… La Pléiade est une collection emblématique de la maison d’édition Gallimard. Ses ouvrages sont facilement reconnaissables, tous les livres répondent à une chartre esthétique très précise (le papier, la typographie, la couverture…).

Depuis ses débuts en 1923, la collection respecte un code de couleur pour la reliure qui dépend du siècle dans lequel a vécu l’auteur(e) du volume. La Pléiade réunit l’œuvre de grandes figures littéraires, aussi bien françaises qu’internationales.

Malheureusement l’égalité des genres n’est pas encore à l’ordre du jour pour cette collection qui ne comptent que 9 femmes auteures (Marguerite Yourcenar, Virginia Woolf, Madame de Sévigné, Nathalie Sarraute, George Sand, Madame de Lafayette, Marguerite Duras, Colette et Jane Austen) sur les 214 auteur(e)s publié(e)s.

Bref, je vous invite à mieux connaître cette grande artiste en feuillant cet extrait du livre album que les éditions Gallimard ont publié en son honneur :

en regardant ce documentaire en français joliment commenté par Jeanne Balibar:

VOCABULAIRE

Phare : Personne ou chose qui éclaire, guide intellectuellement.

Plupart : la majorité

BAC : Baccalauréat – examen français qui conclut le secondaire

Exceller : être excellent, être très doué pour quelque chose. 

Ne prend pas d’une ride : Qui ne vieillit pas.

Emblématique : caractéristique, représentatif

Être à l’ordre du jour: être d’actualité

Bref : Pour résumer

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À la prochaine, Elisa.