Você já deve ter escutado falar de Jean-Luc Lagarce em algum momento. Afinal, ele é um ator, diretor de teatro e dramaturgo francês extremamente conhecido nos dias atuais. Contudo, se você não faz a menor ideia de quem ele é, te convido a ler hoje, comigo, uma de suas peças de teatros que eu mais gosto: J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne.
Leitura em Francês
Além do pedaço da peça que está disponível para leitura, você poderá acompanhar a minha leitura em francês através do meu podcast Fale Francês Avec Elisa.
Espero que você goste dessa junção e seja participativo, afinal, essa leitura é para você realizar uma grande imersão na língua e literatura francesa!
Êtes-vous prêts à vous laisser surprendre par le texte de Jean-Luc Lagare ?
Alors ouvrez grand vos oreilles…
2 – Compreenda o vocabulário
Années: anos
Attendais: do verbo attendre (esperar), no imparfait – esperava
Bois: madeira
Campagne: campanha
Centaines: centenas
Champs: campos
Chemin: caminho
Courbe: curva
Détour: desvio
Disparaître: desaparecer
Doucement: lentamente
Fais: do verbo faire (fazer), no imparfait – fazia
Hurlement: grito
L’épaule: o ombro
Montant: montante
Pluie: chuva
Regardais: do verbo regarder (olhar), no imparfait – olhava
Route: rota
S’attarder: demorar-se
S’enfuir: fugir
S’éloigner: ir-se embora
Songeais: do verbo songer (pensar), no imperfeito – pensava
3 – Ouça o podcast mais uma vez
Agora tente identificar as palavras do vocabulário na leitura, escutando-a mais uma vez. As palavras que Jean-Luc Lagarce escreveu podem estar mais claras após dar un coup d’oeil (uma olhadinha) no vocabulário, certo?
4 – Responda as questões
Lisez le texte et donnez les informations suivantes:
1. Où était la narratrice ?
2. À qui s’attendait-elle ?
3. Qu’est-ce que vous pensez du texte de Jean-Luc Lagarce ?
6 – Leia a transcrição do extrato da peça J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne
J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne.
Je regardais le ciel comme je le fais toujours‚ comme je l’ai toujours fait‚
je regardais le ciel et je regardais encore la campagne qui descend doucement et s’éloigne de
chez nous‚ la route qui disparaît au détour du bois‚ là-bas.
Je regardais‚ c’était le soir et c’est toujours le soir que je regarde‚ toujours le soir que je m’attarde sur le pas de la porte et que je regarde.
J’étais là‚ debout comme je le suis toujours‚ comme je l’ai toujours été‚ j’imagine cela‚
j’étais là‚ debout‚ et j’attendais que la pluie vienne‚ qu’elle tombe sur la campagne‚ les champs et les bois et nous apaise.
J’attendais.
Est-ce que je n’ai pas toujours attendu ?
(Et dans ma tête‚ encore‚ je pensais cela : est-ce que je n’ai pas toujours attendu ? et cela me fit sourire‚ de me voir ainsi.)
Je regardais la route et je songeais aussi‚ comme j’y songe souvent‚ le soir‚ lorsque je suis sur le pas de la porte et que j’attends que la pluie vienne‚
je songeais encore aux années que nous avions vécues là‚ toutes ces années ainsi‚
nous‚ vous et moi‚ toutes les cinq‚ comme nous sommes toujours et comme nous avons toujours été‚ je songeais à cela‚
toutes ces années que nous avions vécues et que nous avions perdues‚ car nous les avons perdues‚
toutes ces années que nous avions passées à l’attendre‚ celui-là‚ le jeune frère‚ depuis qu’il était parti‚ s’était enfui‚ nous avait abandonnées‚
depuis que son père l’avait chassé‚
aujourd’hui‚ ce jour précis‚ je pensais à cela‚ en ce jour précis‚ je pensais à cela‚
toutes ces années que nous avons perdues à ne plus bouger‚ à attendre donc
(et là encore‚ peut-être‚ je me mis‚ une fois de plus‚ à sourire de moi-même‚ de me voir ainsi‚ de m’imaginer ainsi‚ et de sourire ainsi de moi-même me mena vers le bord des larmes‚ et j’eus peur d’y sombrer)
toutes ces années que nous avions vécues à attendre et perdues encore à ne rien faire d’autre qu’attendre
et ne rien pouvoir obtenir‚ jamais‚ et être sans autre but que celui-là‚
et je songeais‚ en ce jour précis‚ oui‚ au temps que j’aurais pu passer loin d’ici‚ déjà‚
à m’enfuir‚
au temps que j’aurais pu passer dans une autre vie‚ un autre monde‚ l’idée que je m’en fais‚
seule‚ sans vous‚ les autres‚ là‚ sans vous autres‚ toutes‚
tout ce temps que j’aurais pu vivre différemment‚ simplement‚ à ne pas attendre‚ ne plus l’attendre‚ à bouger de moi-même.
J’attendais la pluie‚ j’espérais qu’elle tombe‚
j’attendais‚ comme‚ d’une certaine manière‚ j’ai toujours attendu‚ j’attendais et je le vis‚
j’attendais et c’est alors que je le vis‚ celui-là‚ le jeune frère‚ prenant la courbe du chemin et montant vers la maison‚ j’attendais sans rien espérer de précis et je le vis revenir‚ j’attendais comme j’attends toujours‚ depuis tant d’années‚ sans espoir de rien‚ et c’est à ce moment exact‚ lorsque vient le soir‚ c’est à ce moment exact qu’il apparut‚ et que je le vis.
Une voiture le dépose et il marche les dernières centaines de mètres‚ son sac jeté sur l’épaule‚ en ma direction.
Je le regarde venir vers moi‚ vers moi et cette maison. Je le regarde.
Je ne bougeais pas mais j’étais certaine que ce serait lui‚ j’étais certaine que c’était lui‚
il rentrait chez nous après tant d’années‚ tout à fait cela‚
nous avions toujours imaginé qu’il reviendrait ainsi sans nous prévenir‚ sans crier gare et il faisait ce que j’avais toujours pensé‚ ce que nous avions toujours imaginé.
Il regardait devant lui et marchait calmement sans se hâter et il semblait ne pas me voir pourtant‚
et celui-là‚ le jeune frère‚ pour qui j’avais tant attendu et perdu ma vie
– je l’ai perdue‚ oui‚ je n’ai plus de doute‚ et d’une manière si inutile‚ là‚ désormais‚ je sais cela‚ je l’ai perdue –
celui-là‚ le jeune frère‚ revenu de ses guerres‚ je le vis enfin et rien ne changea en moi‚
j’étais étonnée de mon propre calme‚ aucun cri comme j’avais imaginé encore et comme vous imaginiez toutes‚ toujours‚ que j’en pousserais‚ que vous en pousseriez‚ notre version des choses‚
aucun hurlement de surprise ou de joie‚
rien‚
je le voyais marcher vers moi et je songeais qu’il revenait et que rien ne serait différent‚ que je m’étais trompée.
Aucune solution.
Se você preferir, pode assistir ao vídeo acima da leitura da peça de Jean-Luc Lagarce! O vídeo conta com a legenda enquanto eu leio.
E então, o que você achou da leitura de J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagare? Gostou? Achou difícil acompanhar ou teve dificuldade com os vocabulários? E as perguntas?
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